Histoire

Commençons par le commencement, voulez-vous ? Le commencement date d’avant ma naissance. Mon père, grand médecin spécialisé dans la chirurgie cardiaque, rencontra ma mère, représentante pour une grosse boite pharmacologique française. Oui, parce que ma mère est française –et je suis donc parfaitement bilingue, ce qui m’est vraiment super utile, maintenant. Donc ! Mes parents se sont rencontrés, ont eu un méga coup de foudre, et ma mère a décidé de rester aux US pour vivre avec mon père. Quelques mois plus tard, ils se marièrent. Encore quelques mois plus tard, le couple donna naissance à mon frère : Dorian.
Et enfin, deux ans plus tard, je pointai le bout de mon nez, dans la ville de New-York. J’ai toujours eu une enfance on ne pouvait plus heureuse : je n’avais pas à m’en plaindre, franchement. Jusqu’à mes sept ans, nous vécûmes dans un appartement, toujours à New-York. Mes parents étaient souvent absents, mais avec Dorian, on ne leur en voulait pas. On s’occupait très bien de nous-mêmes. Notre nounou aussi, s’occupait bien de nous. Surtout elle, en fait… J’ai encore des tas de souvenirs de cette époque : les plats cuisinés par ma mère, les visites au zoo en famille, les chutes dans la cour de l’école, Dorian faisant le chevalier blanc venu me sauver des moqueries des autres garçons, Dorian balançant mon hamster dans les toilettes parce que je l’avais traité de con… pour la peine, c’était vraiment un con, d’ailleurs. C’était la belle époque –mais pauvre Mr Moustache. Durant les grandes vacances, on partait en France, avec mes parents. On allait rejoindre mes grands-parents maternels, vivant dans le Sud. Ouais… que de bons souvenirs

Malheureusement aujourd'hui j'ai perdu toute ma famille dans un accident. Un missile de l'armée russe frappa leur véhicule détruisant tout sur son passage. Je n'étais pas là au moment des faits, je me trouvait dans un refuge entrain de soigner les blessés de cette catastrophe. Quand j'ai su la nouvelle, je suis resté inconsolable jusqu'au jour ou j'ai finit par arrêter de pleurer. Je n'étais plus la même, mon sourire avais disparu et je mettais renfermer sur moi-même.